En 1984 Lilian Brower Gomes suit l’enseignement du Yiddish à l’Université d’été de Columbia à New York, qui lui révèle une autre partie d’elle-même, profondément enfouie, tout en étant nourricière…
En juillet 1999, Lilian participe au Festival du Cinéma à Douarnenez, en Bretagne, où chaque année les participants partent à la découverte d’une culture minorisée* (bretonne, maori, palestinienne, inuit…).
*) Minorisée (amoindri), fut choisi par les organisateurs du Festival de Douarnenez pour définir les cultures invitées, cultures à part entière « mises en minorité » de façon unilatérale par une autre culture environnante devenue dominante, comme c’est le cas de la relation entre la culture française et les cultures bretonnes, basques, occitanes...
1 – Mieux se connaître, mieux connaître sa propre culture, se la réapproprier
2 – S’ouvrir à la culture et aux sensibilités de l’autre afin de tisser des échanges qui permettent de se protéger du racisme, de l’intolérance, de l’exclusion.
Développer dans les Cévennes, entre cultures du Yiddishland et cultures d’Occitanie, l’approche transversale expérimentée lors des échanges entre cultures du Yiddishland et cultures de Bretagne, une approche de contact entre cultures différentes – qui ne demande pas d’histoire commune.
Ce seront des échanges entre cultures-langues non reconnues dans l’espace devenu France par la suite, et entre les cultures et langues de ces populations et le Français : connaissance de leurs contenus, histoires, contextes, apports et contributions à la richesse de la culture française. Ce sont des cultures aujourd’hui tenues au silence, à une méconnaissance et une invisibilité nationales.
Il s’agit de mettre la culture yiddish en relation avec ces autres cultures afin de les promouvoir, les préserver, les pérenniser, les enrichir.